Ciné-débat du 6 mars 2019 autour du documentaire
« Un lien qui nous élève »
Une bien belle soirée !

150 participants… conquis !
Sur le film, commentaire d’Hélène :
« Quelques mots à froid de mon ressenti sur le film d’hier : Il se dégage chez ces éleveurs un sentiment d’apaisement voire de reconnexion à la terre par le prisme de l’animal. Plusieurs déclarent être « heureux », c’est fort ! On a une sensation de cohérence et de plénitude, comme s’ils avaient retrouvé quelque chose, une parole perdue, une harmonie.
Alors non, ce n’est pas -a priori – un film militant : pas de dénonciation directe des fermes usines, ni de l’élevage industriel, pas d’image choc …à peine des animaux rescapés et estropiés issus de batteries sont évoqués et montrés. La force de ce documentaire est la SUBTILITE.
Ma conviction – que je partage avec moi-même- c’est que chaque image, et chaque parole prononcée sont militantes. Pas besoin de l’exprimer davantage : tout est dit, tout est montré. Le pire, on le connaît, pas besoin de se l’infliger encore. On ne peut que le mesurer a contrario de ce qui est exposé, et non sans un sentiment d’effroi.
…
Voilà, c’était une belle soirée.
merci »
Sur le débat :
« Film magnifique qui se contemple comme un Millet » nous dit une participante et c’est vrai que le visionnage de ces élevages paysans d’excellence est un pur ravissement pour les yeux ! Chez d’autres la vision de ces animaux pouvant ainsi évoluer dans le respect de leurs tendances naturelles va jusqu’à entrainer un changement dans leur rapport à la viande ! c’est fort !
Bien sûr chez les spectateurs présents, l’idée très largement dominante, voire unanime, est qu’il faut aller vers ces élevages paysans à l’exclusion de tout autre et surtout de ces inadmissibles unités de production de viande comme aime à les dénommer Jocelyne Porcher ! Les pseudo-élevages locaux type porcherie industrielle d’Heuringhem et poulailler géant d’Acquin-Westbécourt ne sont tout simplement plus acceptables !
Une lueur d’espoir : une petite musique, presqu’imperceptible mais bien réelle, s’est fait entendre aussi chez les agriculteurs conventionnels présents dans la salle, ils commencent à prendre conscience de la nécessité pour eux de s’adapter à la demande sociétale d’avoir des élevages qui respectent les besoins naturels des animaux !

Accroupi, le réalisateur Oliver Dickinson ; autour, militants des diverses association
Pour aller plus loin :
► Il est question dans le documentaire de l’importante question de l’abattage des animaux d’élevage, le réalisateur Oliver Dickinson n’a pas éluder cette question difficile et sensible et c’est tout à son honneur ! Il n’existe certes pas de bonne solution mais l’abattage à a ferme s’impose comme la plus respectueuse de l’animal : pas de transport, très peu de stress, mise à mort rapide et sans souffrance ! Ce type d’abattage est actuellement interdit en France alors qu’il devrait être la règle !
Cela imposerait bien sûr des élevages de petite taille et une production moindre de viande, cela tombe bien car c’est vers cela qu’il faut aller pour la préservation de notre planète : MOINS MAIS MIEUX !
Une association créée à l’initiative de Jocelyne Porcher et de Stéphane Dinard et soutenue par la Conf’ Paysanne se bat pour la légalisation de l’abattage à la ferme, voir :
► Dans le documentaire, on voit des animaux de réforme ou en souffrance trouver refuge à la ferme de la Hardonnerie (Welfarm). Certes, tous les animaux n’ont pas la chance de pouvoir terminer leurs jours dans ce havre de paix et de tranquillité mais louons les efforts de l’équipe de l’association Welfarm, un exemple à reproduire à l’identique un peu partout en France ? Voir :
Galerie de photos :

Des militants d’AIVES, un couple d’éleveurs et le réalisateur

Une vue de la Salle avant le début du spectacle !

Les animateurs de la soirée
Un ciné-débat organisé par AIVES avec le soutien de :