« Merci de votre aide pour faire connaître la vérité sur ce nouvel accident malheureusement prévisible », écrit le Dr. Lesné, chercheur hautement qualifié en la matière, en diffusant ce communiqué de presse cosigné, qui commente le communiqué du procureur de la République.
En effet, ce communiqué contient trois informations importantes, qui, selon ces experts en toxicologie, en médecine du travail et en santé publique, ne permettent plus de dissimuler la cause du décès. Pourquoi tant d’hésitations et de camouflages, au lieu de faire face à la réalité ?
« La presse étant strictement contrôlée en ne diffusant que très partiellement les informations, vous pouvez faire circuler largement ce communiqué dans vos réseaux; c’est même le meilleur moyen pour que la presse en parle vraiment. »
Lire le communiqué de presse du dimanche 18 décembre 2016

Les vases du Gouessant, endroit où est décédé le jogger le 8 septembre 2016
Les informations communiquées par le Procureur confirment l’intoxication aigüe au sulfure d’hydrogène (H²S)
Le communiqué, publié par le procureur de la République, le vendredi 9 décembre, contient trois informations importantes:
- l’autopsie du jogger n’a décelé AUCUNE MALADIE qui aurait été MÉCONNUE: il était donc bien en excellente santé, jusqu’à son DÉCÈS SOUDAIN;
- par contre, l’autopsie a montré un ŒDÈME DU POUMON, ce qui est habituel lors d’une intoxication au sulfure d’hydrogène;
- enfin, de nouvelles mesures du SULFURE D’HYDROGÈNE dans les vases du Gouessant — apparemment effectuées sur le lieu du décès — ont montré que le simple fait de les remuer peut entraîner des CONCENTRATIONS très élevées, SUPERIEURES à 1.000 ppm, mortelles en quelques minutes.
Ces 3 informations sont des signes concordants d’une intoxication aigüe au sulfure d’hydrogène. Les explications embarrassées du Procureur ne visent qu’à dissimuler cette cause du décès, évidente pour des spécialistes.
Rejeter le diagnostic d’intoxication au sulfure d’hydrogène, c’était dès le début une erreur dans le cas de ce décès soudain d’un jogger en pleine forme, sans antécédent de santé, trouvé gisant dans les vases du Gouessant, bien connues pour être très chargées en H2S.
Après les informations supplémentaires, fournies notamment par l’autopsie, entretenir le doute c’est persévérer dans l’erreur et montrer une volonté délibérée de ne pas nommer la cause du décès.
Ce doute a aussi des conséquences graves puisqu’il incite la population à sous-estimer le danger.
Le communiqué du Procureur se situe ainsi dans la continuité des communiqués officiels initiaux, publiés lors des précédentes intoxications aigües au sulfure d’hydrogène, en particulier celles des 2 chiens en 2008, celles du cavalier et de son cheval ainsi que celle du chauffeur déchargeant des algues vertes putréfiées en 2009, et enfin celles de la harde de sangliers en 2011, déjà dans l’estuaire du Gouessant.
Ces intoxications ont aussi été niées immédiatement et systématiquement, avant que les autorités publiques ne soient contredites par les preuves apportées par les mesures et les examens pratiqués.
Pour assurer la transparence de l’information sur la cause de ce décès, nous demandons aux autorités publiques de communiquer les documents suivants:
- le compte-rendu de l’autopsie et des examens histologiques;
- les résultats des dosages d’H2S dans les tissus et en particulier dans le tissu pulmonaire;
- le compte-rendu des nouvelles analyses d’H2S dans les vases du Gouessant.
Dr Claude LESNÉ
Ingénieur de Recherche hors classe honoraire – CNRS
Jean-François NARBONNE
Professeur de Toxicologie honoraire
Jean-Dominique PUYT
Professeur de Pharmacie-Toxicologie honoraire
André PICOT
Directeur de Recherche honoraire – CNRS
Dr Françoise RIOU
MCU-PH de Santé Publique
Dr Pierre PHILIPPE
Médecin Urgentiste
Dr Brigitte ZALI
Médecin du Travail
Dr Gérard DURAND
Médecin de Santé Publique
Lire le communiqué de presse du dimanche 18 décembre 2016
Contact : claude_lesne@orange.fr
La presse
Document | lien |
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